Des millions d’études attestent l’influence du stress sur le cœur, en particulier pour les pathologies coronariennes. Il ressort également que les facteurs psychiques vont favoriser ou aggraver les facteurs de risque classiques comme le tabac, l’hypertension artérielle, le cholestérol, l’obésité…
Qu’est ce que le stress ?
Il s’agit d’une réaction d’adaptation pour maintenir l’équilibre intérieur de l’organisme. Ce n’est donc pas un phénomène néfaste en soi mais un processus d’adaptation, indispensable pour vivre qui est à l’origine de l’évolution et de la survie de l’espèce humaine.
Dès 1935, Hans SELYE, médecin autrichien, décrit le déroulement du « syndrome général d’adaptation » en 3 phases :
La phase d’alarme ou
« j’accuse le coup ! »
L’organisme mobilise toutes ses défenses pour se maintenir en vie, le cerveau déclenche un plan de survie. Il commande aux glandes de produire et de déverser dans le sang des hormones propres à décupler les forces physiques.
Ce mécanisme de survie est resté le même depuis le début de l’humanité. Les hormones du stress vont déclencher un processus biologique en chaîne.
- Le cœur bat plus vite et les vaisseaux sanguins se contractent. La pression artérielle augmente et le sang circule plus rapidement : ne dit-on pas : « mon sang n’a fait qu’un tour ! »
- La respiration s’accélère pour fournir à notre organisme le maximum d’oxygène.
- Le sang se retire des extrémités du corps et de la surface de la peau pour affluer dans les muscles et le cerveau.
- Le taux de glucose s’élève dans le sang afin de stimuler les muscles et le cerveau pour mieux réagir face au danger.
- La digestion s’interrompt et les glandes salivaires réduisent leur sécrétion.
- Les pupilles se dilatent et les yeux s’écarquillent. L’acuité visuelle s’accroît en même temps que le champ de vision pour mieux voir.
- Le corps transpire abondamment pour que l’organisme se rafraîchisse pendant l’effort : sueurs froides. En quelques secondes, l’homme fait le plein d’énergie et se trouve en possession de moyens exceptionnels pour fuir ou combattre.
Mais ces puissantes hormones de stress (adrénaline, corticoïdes…) ne peuvent être éliminées que par l’action. Faute de quoi, leur accumulation est dangereuse pour l’organisme. L’homme préhistorique éliminait ces hormones dans l’ardeur du combat ou de la fuite. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La phase de résistance ou
« je tiens le coup ! »
L’organisme met en place une résistance au stress par une sécrétion d’hormones corticoïdes, mais qui va le fragiliser.
Au cours de notre vie, nous passons sans cesse du 1er au 2ème stade avant un retour à l’équilibre, à l’homéostasie.
Mais si le stress persiste, l’organisme s’affaiblit peu à peu. Survient alors la 3ème phase.
La phase d’épuisement ou
« j’ai le contre coup ! »
L’organisme est débordé. C’est le stade ultime du stress, toutes les réserves sont consommées, les mécanismes de défense dépassés, résistances et tensions s’installent jusqu’à l’épuisement entraînant des problèmes de santé (envie de rien, déprime, états dépressifs, cancer, maladies cardiaques, auto-immunes…).
Le stress est responsable d’1/3 des infarctus du myocarde, juste après le cholestérol et le tabagisme, et de 10% des accidents vasculaires cérébraux.
La résistante au stress est individuelle : d’un individu à l’autre elle sera variable selon :
– l’intensité du stress : plus le facteur stressant est intense, plus la réaction d’adaptation ;
– la durée du stress et le temps d’exposition à celui-ci ;
– la capacité d’absorption du stress, qui dépendra de l’état physique et psychologique, du tempérament, des expériences passées de la personne…
La sophrologie dans la gestion du stress et la prise en charge des maladies cardiovasculaires
La Sophrologie permet de réduire le risque cardio-vasculaire, en limitant les effets du stress et de l’anxiété.
Les premiers exercices vont consister en une prise de conscience des signes du stress au travers d’une lecture du corps comme les tensions dans le cou, au niveau du bas du dos, des douleurs voire reflux gastriques, une perte de concentration, des angoisses, des ruminations…
Les exercices respiratoires vont contribuer au relâchement des muscles, pour évacuer le négatif, apaiser son mental.
Les visualisations positives vont aider la personnes à se projeter dans l’avenir en mettant en place de bonnes stratégies.
Les exercices dynamiques vont peu à peu induite des sensations agréables, de détente dans tout le corps
La méditation est également un bel outils pour prendre conscience des pensées, des émotions, et des sensations physiques, sans jugement ni intellectualisation.